dimanche 23 décembre 2012

Dimanche 23 Décembre 2012

 
 
 
Bien heureux celui qui reçoit un bien sans s'en réjouir outre mesure...
 
 
Bien heureux celui qui perd un bien sans s'en chagriner outre mesure...

3 commentaires:

  1. Bonjour Michèle,
    "Lequel du gain ou de la perte afflige le plus ?"
    C'est une petite question comme sait en poser Lao Tseu.
    Je te souhaite un bien beau dimanche, en attendant Noël...

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  2. Bien belle photo.

    « Pendant très longtemps, j'ai eu davantage à consoler qu'à être consolé.
    Sans comprendre que consoler les autres était aussi une façon de se consoler soi-même, de se rassurer face à la douleur, à l'inévitable. Il m'aura fallu un chagrin intime pour admettre qu'il est des situations inconsolables et que l'acte de consoler est l'un des plus importants qu'un être humain puisse accomplir.
    Consoler, c'est comprendre la peur et la douleur de l'autre; c'est aimer, sans demander à être aimé ; c'est trouver une esquisse de réponse à la plus difficile et la plus narcissique des questions : comment se consoleront-ils de ma mort ?
    A chaque instant, on perd une chose, infime ou futile ou un être essentiel à sa vie. On se perd, on rompt, on quitte, on est quitté ; on meurt à quelque chose, on prend conscience que le temps s'écoule et que tout ce qui vit a une fin. De petites déceptions nous affectent ; de grandes désillusions nous bouleversent ; de grandes désillusions nous bouleversent ; d'immenses chagrins nous submergent. Et puis, un jour, vient la peur de la mort. Angoisse suprême, panique absolue, source de douleur infinie, de chagrins ultimes, de résignation, de sérénité, de révolte. Face à ces angoisses diverses, nous sommes d'abord seuls, désemparés. A la recherche désespérée d'un sens de la douleur, d'une raison d'être du chagrin, d'une consolation par la présence de l'autre.
    Et puis un jour, très récemment, j'ai compris, que ce sujet enveloppait, pour moi, tous les autres. Qu'il n'était aucun de mes essais, biographies, romans, pièces de théâtre qui n'en parle, d'une façon ou d'une autre. Qu'il n'est aucun plaisir, ni littéraire, ni musical, ni spirituel, ni intellectuel, qui ne soit, avant tout, consolation devant le vertige du néant. Que le désir d'être consolé explique presque tout du comportement humain, depuis celui de l'enfant avec sa mère jusqu'à celui de Don Juan, en passant par celui des gens de pouvoir et des artistes. Qu'il est au point de rencontre de tous les enjeux importants de la condition humaine : ceux de la vie, de l'amour, de l'amitié, du souvenir, de l'émotion, de la solitude, du dépassent, de l'empathie, de la violence, de la vengeance, de l'organisation de nos sociétés... »

    Extraits de " La consolation " de Jacques Attali et Stéphanie Bonvicini

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  3. Posséder n'est pas un gage de bonheur car la possession engendre la peur de perdre.
    Ne rien posséder, c'est quelque part se donner la possibilité d'être libre

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